Enjeux autour de l’intégration et de la rétention d’enseignant.e.s formé.e.s à l’étranger travaillant dans l’école montréalaise
Colloque du CRIFPE
Communication orale
Thème
L’insertion dans la profession
Résumé
De plus en plus d’enseignant.e.s. formé.e.s à l’étranger (EFÉ) intègrent les écoles québécoises en raison d’une pénurie qui les positionnent, selon les commissions scolaires de Montréal en particulier, comme la seule sortie de crise possible. Leur intégration professionnelle revêt ainsi un caractère névralgique, d’autant que leur présence aurait un impact positif sur l'intégration socio-scolaire des élèves issus de l'immigration, nombreux dans les grandes métropoles. Comme le soulignent plusieurs travaux, les premières expériences au travail des EFÉ sont généralement marquées par un ensemble d’épreuves, car la plupart ont appris des conceptions et des manières d’enseigner souvent en décalage avec les conventions professionnelles valorisées dans le pays d’accueil. À l’appui d’une perspective interactionniste des professions, nous nous sommes intéressées à la socialisation des EFÉ intégrés récemment dans les écoles montréalaises (CRSH, 2015-2018). L’analyse inductive des entretiens conduits auprès de certains d’entre eux a permis d’identifier des expériences d’intégration contrastées, qui donnent à voir les turbulences rencontrées, de même que le rôle des interactions au travail dans leur degré d’adhésion aux conventions professionnelles locales. Cet éclairage conduit à mettre en relief les défis différenciés auxquels ils font face, et donc à pointer des pistes pour favoriser leur intégration harmonieuse et leur rétention dans le système scolaire québécois.
Auteur(s)
- Joëlle Morrissette - Université de Montréal - CRIFPE
- Caroline Gagnon - Université du Québec à Montréal
Durée de la vidéo
24 minutes
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